Quelles grandes tendances pour 2025 ?
Yoann GONTIER est intervenu lors de plénière de l’ANDRH de Rouen qui s’est tenue le 26 février 2025 sur les grandes tendances marqueront l’année 2025 pour les employeurs et les salariés, et plus particulièrement sur les négociations salariales en entreprise.
Deux grandes hypothèses se dégagent :
1. Pour les entreprises au sein desquelles un délégué syndical a été désigné, qui sont assujetties aux négociations obligatoires.
En dépit d’un recul de l’inflation (moyenne annuelle de 1,13 % en glissement sur 12 mois), les marges de manœuvre des entreprises et des rh en matière de négociations obligatoires (NAO/NOE), s’annoncent à nouveau minces en 2025 :
📍 Croissance modérée sur le plan macroéconomique : 0,90 % du PIB selon la Banque de France
📍 Contexte politique intérieur et international incertains
📍 Hausse à venir des masses salariales en raison des réformes qui entreront très prochainement en vigueur : baisse des seuils d’exonération des cotisations patronales, baisse de l’indemnisation des arrêts de travail par la Sécurité Sociale, hausse de la valorisation de l’avantage en nature véhicule de fonction, nouveau régime social de la Prime de Partage de la Valeur (PPV), …
Dans ce contexte, plusieurs grandes tendances (qui diffèrent bien évidemment selon les secteurs d’activité et les entreprises) se dégagent :
❌ Ralentissement des recrutements
❌ Hausse des réductions d’effectifs
❌ Régression des enjeux de fidélisation et d’attractivité
❌ Hausse modérée des salaires après plusieurs années consécutives de forte augmentation
Compte tenu de ce contexte dégradé, comment les professionnels RH peuvent-ils reprendre la main ?
Quelques pistes de réflexion :
✅ Ne pas se focaliser sur les seules augmentations de salaire (qu’elles soient générales ou individuelles)
✅ Travailler sur une politique globale de rémunération, en mobilisant des accessoires de salaire non socialisés et non fiscalisés, ce qui permet d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés tout en maîtrisant la masse salariale de l’entreprise
✅ Adopter une vision globale des thématiques de négociation : salaires, partage de la valeur, égalité professionnelle femmes/hommes, GEPP, …
2. Pour les entreprises d’au moins 11 salariés
Est entrée en vigueur le 1er janvier dernier, une nouvelle obligation de partage de la valeur sous conditions.
Désormais, à partir de 11 salariés et sous réserve de répondre à une condition de rentabilité, les entreprises sont tenues d’engager une réflexion sur le partage de la valeur quand bien même elles ne sont pas assujetties aux négociations obligatoires.